Ce que j’aurais aimé qu’il dise (et qu’il n’a jamais su dire)

Il y a des phrases qu’on attend sans les réclamer. Des mots simples, mais essentiels. Des aveux, des reconnaissances, des explications. Des phrases qui auraient tout changé, parce qu’elles auraient mis de la clarté là où il n’y avait que du flou. Et pourtant, ces mots ne sont jamais venus.

Il a préféré le silence. Le confort des non-dits. Les gestes sans engagement. Il a su être là, parfois intensément, mais sans jamais nommer ce qu’il ressentait. Et moi, j’ai porté seule tout ce qui restait suspendu.

J’aurais aimé qu’il dise :

• "Je ne sais pas comment gérer ce que je ressens pour toi."

• "Tu comptes plus que je ne veux bien l’admettre."

• "J’ai peur d’aimer, mais ce n’est pas contre toi."

• "Je suis touché par ta présence, même si je ne sais pas l’exprimer."

• "Je ne veux pas te perdre, mais je ne sais pas comment te garder."

Mais il n’a rien dit.

Alors j’ai fini par mettre mes propres mots là où les siens manquaient. J’ai compris que son mutisme n’était pas un manque de sentiments, mais un manque de courage, d’élan, de maturité émotionnelle peut-être. Et j’ai arrêté d’espérer entendre ce qu’il n’était pas prêt à dire.

Parce que moi, j’ai su ce que je voulais

J’ai su que je méritais d’être aimée sans ambiguïté. D’être choisie à voix haute. D’être regardée comme une évidence, pas comme une hésitation. Et ce que j’aurais aimé qu’il dise, je l’ai finalement dit pour moi-même.

Aujourd’hui, je n’attends plus

Je n’attends plus d’entendre ces mots. Je me les suis offerts. J’ai cessé de croire que le silence pouvait cacher de l’amour. Parce qu’un amour qui ne se dit jamais finit toujours par disparaître dans les plis de l’oubli.

Et moi, je mérite d’être dans une histoire qui parle. Qui nomme. Qui affirme. Parce que l’amour, ce n’est pas deviner. C’est entendre. Et répondre.