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Présente, mais jamais affirmée : quand l’ambiguïté devient une réponse

  • Photo du rédacteur: Véra Cavaciuti
    Véra Cavaciuti
  • 24 mai
  • 2 min de lecture

Il y a des liens qui ne se vivent pas comme les autres. Des connexions profondes, parfois silencieuses, qui ne disent pas tout, mais qui laissent toujours planer quelque chose. J’ai longtemps été plongée dans ce genre de relation, entre proximité et non-dits, entre gestes tendres et silences froids. Et puis un jour, j’ai dit stop. Pas avec fracas. Juste intérieurement. Parce que je ne suis ni un test, ni une option. Encore moins un pion.


Le flou entretenu : chaud, froid, puis rien


Il écrivait. Parfois avec insistance, parfois après de longues absences. Il proposait, puis laissait traîner. Il me faisait rire, me touchait avec ses attentions : des gâteaux de son pays, des repas partagés avec nos enfants, des mots doux glissés sans vraiment s’engager. Et puis plus rien. Un jour il est là, tactile, affectueux. Le lendemain, plus de likes, plus de message.


Moi, je restais, à décoder. Je lui répondais vaguement, puis plus du tout. Il revenait. Avec une photo, un « ça va ? », un « on prend un café ? ». Mais jamais une date. Jamais un pas franc. Juste assez pour que je reste dans son orbite, jamais assez pour que je sache où j’en suis.


L'inclusion sans reconnaissance


J’étais là, aux repas de famille. Assise entre sa mère et ses frères. Toujours accueillie, jamais nommée. Pas une copine, pas une amie, pas une inconnue non plus. La femme présente. La présence sans statut. Et dans ma tête, ce tourbillon : « qu’est-ce qu’ils pensent tous ? Que je squatte ? Que je me donne un rôle ? » Mon orgueil prenait le dessus. Je m’en voulais de douter, mais je me sentais toujours sur un fil.


L'homme qui revient toujours


Et il revenait. Toujours. Un homme revient pour mille raisons : par attachement, par habitude, par égo, par peur de perdre. Mais quand il ne dit rien, ne fait rien, ne pose rien, on comprend : il veut garder le lien, sans en assumer les contours. Il a trouvé un espace de confort, une femme proche mais pas trop. Une présence rassurante qu’on n’a pas besoin d’affronter pleinement.


Ce que j'ai décidé


Je ne forcerai rien. Je vis ma vie, j’avance. Je ne l’attends pas, je ne m’efface pas. Je ne suis pas une morue qui squatte. Je suis une femme libre, lucide, et profondément capable d’aimer. Mais pas à moitié. Pas dans le flou. Pas dans le silence. S’il veut vraiment être là, il devra sortir de sa zone de mutisme. S’il ne le fait pas, je continuerai ma route. Et si une rencontre doit arriver ailleurs, elle arrivera.

Je ne veux plus être présente sans être affirmée. Je mérite plus que des miettes d’attention, plus que des messages sans profondeur. Ce que je ressens mérite d’être partagé, assumé, et surtout, respecté.


Parfois, la plus grande preuve d’amour qu’on peut se faire à soi-même, c’est de se retirer. Pas par rancœur. Par clarté. Parce qu’on vaut mieux que ça.


Et que quand quelqu’un tient vraiment à nous, on n’a jamais besoin de poser la question. On le sait. On le sent. Et surtout, on le vit.


 
 
 

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